Je m'associe aux remarques de Didier Mandelli : les ports nous ont fait part de la réactivité de votre administration.
Notre commission a mis en place une mission d'information sur la performance et la gouvernance des grands ports français. Parmi toutes les problématiques rencontrées, il en est une que je ne saurais passer sous silence : la stratégie de conquête économique de la Chine dans ce secteur avec les « nouvelles routes de la soie » maritimes. Pardonnez-moi cette comparaison, mais cette invasion silencieuse est semblable à celle d'un virus ! Vous avez appelé l'Union européenne à énoncer une nouvelle politique industrielle des transports. Un renforcement du contrôle des investissements étrangers serait en effet bienvenu. L'Europe et la France considèrent-elles les infrastructures de transport et en particulier les infrastructures portuaires comme des actifs stratégiques cruciaux pour le maintien de notre souveraineté ? Une coordination avec nos voisins est-elle envisagée en la matière ?
L'équilibre social reste très fragile dans les ports, mais je tiens à saluer l'esprit de responsabilité des dockers. Les récentes grèves ont eu un effet dévastateur pour l'image des ports français, leur activité et leur compétitivité. Les chargeurs et les armateurs doivent retrouver la confiance. Avez-vous connaissance de places portuaires où le droit de retrait a été exercé ? L'organisation Armateurs de France demande la mise en place d'un plan Marshall pour le transport maritime. Que comptez-vous faire ?
Les places portuaires sont confrontées à des difficultés financières qui ne devraient pas se résorber dans l'immédiat, compte tenu du temps que mettent les bateaux à rejoindre nos ports depuis l'Asie. Que prévoyez-vous en matière de cotisations sociales, de redevances domaniales et de rééchelonnement de la dette des entreprises, notamment pour les entreprises de manutention ? Les banques semblent très réticentes à accorder ces prêts et rééchelonnements.