Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 10 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Baptiste Djebbari secrétaire d'état auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire chargé des transports en téléconférence

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État :

Dès le début de la crise, nous avons cherché à répondre aux préoccupations très concrètes des transporteurs routiers, notamment sur l'ouverture des aires d'autoroute.

Nous avons aussi prévu des dérogations aux règles restreignant les transports le week-end, assoupli les contrôles techniques et veillé à ce que les centres agréés restent ouverts. Ces informations figurent sur Bison Futé et ont été très efficacement relayées par les organisations patronales.

Sur les demandes plus précises que vous avez évoquées, nous sommes disposés à avancer rapidement, d'autant que nous discutons déjà de certaines de ces mesures depuis plusieurs mois avec les représentants du secteur. Ces mesures de soutien permettront sans doute de passer le plus dur de la crise et d'accompagner le redémarrage.

S'agissant du respect des règles sanitaires par les transporteurs européens, nous effectuerons des contrôles réguliers, comme nous le faisons déjà. En outre, je vous l'ai dit, nous publierons, probablement dès demain, un guide commun aux secteurs du transport routier de marchandises et de la logistique qui précisera les opérations de protection à appliquer.

Le secteur automobile est l'un des plus touchés par la crise, avec 10 % environ d'activité résiduelle seulement. Le redémarrage sera lent et il faudra sans doute revisiter les dispositifs d'incitation et les stratégies en vigueur pour s'adapter aux réalités du monde d'après. Il est toutefois difficile d'évaluer la demande des consommateurs à moyen terme. Nous voulons que cette crise soit une opportunité pour poursuivre le « verdissement » de ce secteur et pour rendre les différentes chaînes de production moins interdépendantes. Les entreprises devront s'efforcer de travailler davantage en circuits courts pour alimenter leurs marchés essentiels, afin de réduire le poids d'éventuelles contrariétés régionales sur la supply chain.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion