Les conséquences de cette crise sur le secteur aérien sont évidemment colossales, tant pour les compagnies et les aéroports que pour toutes les entreprises qui concourent à l'économie de l'escale.
Des prêts supplémentaires de 500 millions d'euros ont déjà été autorisés sur le budget annexe de l'aviation civile, et j'imagine que le futur PLFR comportera d'autres mesures.
La recapitalisation d'Air France semble en effet inévitable à terme pour faire face à l'accroissement de la dette du groupe.
Nous avons aussi été alertés sur la situation de Corsair, une compagnie qui se heurtait déjà à une pénurie de capitaux avant la crise. Son actionnariat est majoritairement étranger, mais elle joue un rôle important en France, notamment pour la desserte de l'outre-mer.
Plus largement, comment envisagez-vous le déconfinement ? Pourrait-on imaginer, dans un premier temps, qu'un groupe restreint de pays de l'espace Schengen essaye d'assurer strictement la sécurité sanitaire pour permettre une reprise du trafic régional ?
Il faut aussi réfléchir aux mesures à prendre au départ et à l'arrivée dans les aéroports et à la manière de les financer. Faut-il réaliser des tests sérologiques - si l'on peut obtenir le résultat dans un délai raisonnable ? Faut-il installer des caméras thermiques ? Quel modèle de financement retenir pour ces nouveaux dispositifs de sûreté sanitaire ?