Nous voulons bien sûr anticiper. Nous avons commencé à travailler sur les transports terrestres avec la SNCF, la RATP et l'Union des transports publics (UTP). Nous allons bientôt ouvrir ces réflexions à des interlocuteurs tiers, notamment les autorités organisatrices des transports.
Avec mon homologue sud-coréenne, nous avons abordé de nombreux sujets, notamment la gestion de la première vague et les mesures très contraignantes qui ont été prises dans ce pays en termes de déplacements, de procédures de nettoyage et d'intervention des collectivités. S'agissant du traçage, le Gouvernement s'accorde sur la nécessité d'une application conforme à nos valeurs de libertés individuelles. La CNIL s'en assure. L'application dont nous débattons actuellement, qui fait l'objet d'un codéveloppement avec d'autres pays, ne géolocalise pas et ne contient pas de données nominatives. Si jamais le Gouvernement souhaitait la mettre en oeuvre, j'imagine que ce serait l'occasion d'un débat nourri au Parlement.
Il est possible d'exploiter les données des usagers des transports pour des motifs d'utilité publique, dans un cadre strictement défini par la loi. La ville de Rennes l'a déjà fait pour essayer de désengorger ses lignes à certaines heures.
Quoi qu'il en soit, cette application, si elle devait voir le jour, ne serait pas l'alpha et l'omega de la politique de déconfinement, qui devra s'appuyer sur une large palette d'outils.