Intervention de Jean-Baptiste Djebbari

Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable — Réunion du 10 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de M. Jean-Baptiste Djebbari secrétaire d'état auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire chargé des transports en téléconférence

Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État :

Les concessions d'autoroutes subissent une baisse de trafic de 85 % pour les véhicules légers et de 45 % pour les poids lourds. En parallèle, elles sont en train de proposer aux soignants un système de remboursement sur justificatifs : c'est une preuve de solidarité.

Nous avons un excellent patron à la tête d'Air France-KLM. De manière plus générale, il faut laisser aux dirigeants des entreprises de transport les capacités d'agir quand ils font du bon travail.

Cela étant, pour passer ces trois ou quatre mois qui vont être extrêmement difficiles, l'aide de l'État est nécessaire. Cette crise va très profondément transformer le secteur : face à une forte concurrence, une stratégie nationale et européenne sera indispensable, en particulier pour Airbus, pour Air France et pour ses nombreux sous-traitants, pour de grandes entreprises comme Thales et Safran, qui représentent beaucoup d'emplois et, parmi eux, beaucoup d'emplois qualifiés.

Il faudra faire preuve de volonté et d'originalité dans la pensée, face à cette situation inédite. C'est précisément ce que nous faisons, avec les entreprises concernées et avec les services de Bercy. Je ne sais si la solution est la nationalisation, mais nous sommes à la tâche tous les jours, en interministériel, pour protéger les intérêts de la France dans le champ des transports.

Le calendrier du CDG Express a été défini par le Gouvernement. Plus largement, les divers chantiers ont fait l'objet de négociations avec les syndicats, quant aux conditions d'exploitation. Nous pouvons donc assurer le redémarrage d'un certain nombre d'entre eux dans des conditions de sécurité satisfaisantes. Au préalable, ces dossiers ont fait l'objet d'un dialogue social extrêmement nourri.

La classification en maladie professionnelle n'est pas du tout arbitrée. Il revient au ministère de la santé de s'en saisir, en lien avec Muriel Pénicaud.

L'échéance du 31 décembre 2020, fixée par la LOM, est d'ores et déjà décalée au 31 mars 2021. Nous pourrons revenir sur ces questions de délais dans les prochaines semaines, en nous fondant sur les dispositions de la loi d'urgence. Nous prendrons probablement quelques dispositions à cet égard, mais nous avons pour ambition de conserver un calendrier resserré.

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