Cette question de nature prospective nécessite du recul. La demande en pétrole renvoie aux stratégies des membres de l'organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), ou encore à la politique d'indépendance énergétique des États-Unis, fondée notamment sur l'exploitation du gaz de schiste. Bien malin celui qui peut prédire le prix du pétrole à six, neuf ou douze mois : il faut faire preuve de beaucoup de prudence.
Quant à la décarbonation des transports, elle reste une ambition française et européenne et cette crise peut en être un catalyseur, par exemple via le développement d'un avion régional vert - toute la chaîne aéronautique est prête à le réaliser - et les véhicules électriques. La décarbonation des transports routiers est déjà engagée. Elle doit s'accélérer dans le cadre du plan de relance.
Notre modèle de société est en jeu. De fait, il n'est pas du tout certain que la connectivité du monde reste la même. L'adaptation des moyens de transports, interurbains et internationaux, exigera une grande mobilité intellectuelle. Nous avons toutes les compétences pour relever le défi.