J'ai été alerté par une entreprise moyenne de transport routier, qui compte environ vingt-cinq camions et se trouve en difficulté ; elle a perdu 20 % de son chiffre d'affaires en mars dernier, et ce n'est pas un exemple isolé.
Les entreprises de transport routier veulent récupérer les 2 centimes supplémentaires prélevés par l'État sur le gazole professionnel depuis le 1er janvier 2020 : la société que j'ai citée dépense 40 000 euros de gazole tous les dix jours. De plus, pendant plusieurs semaines, les sociétés d'autoroute, qui ne sont tout de même pas malheureuses, ne leur ont fourni aucun service. Ces entreprises demandent donc des remises au titre des tarifications. Enfin, elles souffrent de la concurrence internationale : bien des chauffeurs routiers étrangers ne sont rétribués que lorsqu'ils conduisent, ce qui n'est pas le cas pour les chauffeurs français. La moindre des choses serait d'épargner à nos entreprises des pénalités au titre des reports d'Urssaf.