Madame la sénatrice, toutes les questions que vous avez posées sont importantes. Nous les traitons actuellement tout en préparant le déconfinement. Vous seriez la première à vous étonner si nous le faisions verticalement, sans concertation. Nous avançons en consultant les autorités de santé, mais aussi en discutant avec les organisations syndicales, les représentants des associations d’élus – Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité, Assemblée des départements de France, Association des régions de France –, ainsi que les fédérations de parents d’élèves et les représentants des lycéens, bref toutes les parties prenantes du sujet scolaire.
Bien sûr, notre vision doit aussi être internationale et, surtout, européenne. Nous observons ce qui se passe chez nos voisins : plusieurs pays ont déjà commencé à décider le déconfinement. Nous examinons avec beaucoup d’attention leur stratégie.
Le mot clé a été prononcé par le Président de la République : c’est le terme « progressivité ». Cela signifie que, le 11 mai, les écoles, les collèges et les lycées ne retrouveront pas un fonctionnement normal, comme si de rien n’était. C’est tout le contraire, nous avons été très clairs depuis le début.
La progressivité, cela signifie que tous les élèves ne retourneront pas dans leur établissement immédiatement. Cela signifie que nous agirons à la lumière des principes affichés par le Président de la République, et plus particulièrement du principe social, ce qui ne devrait pas être de nature à vous choquer. Si nous avons pris une telle décision, c’est pour des raisons sociales. En effet, si le confinement ne s’achevait pas suffisamment tôt, nous serions confrontés à des désastres sociaux pour les élèves les plus éloignés de l’école. Vous devriez être sensible à ce point.
Bien entendu, nous veillerons à la sécurité sanitaire de tous – c’est notre premier principe d’action –, aussi bien des professeurs que des élèves. Pour ce faire, nous répondrons aux différentes questions que vous avez posées, ainsi qu’à quelques autres. Ainsi, nous examinerons comment travailler avec les collectivités locales concernant les équipements, le nettoyage avant l’arrivée des élèves ou l’éventuel port du masque.
Nous travaillons, et vous aurez toutes les réponses à vos questions dans moins de deux semaines, au moment où le Premier ministre exposera notre plan général.