Madame la sénatrice, vous évoquez l’accompagnement que nous mettons en œuvre auprès des plus fragiles, notamment les sans domicile fixe ou les personnes vivant dans des bidonvilles. Je voudrais être très clair sur ce point, avec Olivier Véran et sous le contrôle du Premier ministre : nous avons toujours dit que la réponse à la crise sanitaire que nous traversons est évidemment sanitaire, d’abord, économique, ensuite, mais également sociale. La solidarité ne doit pas être une victime du Covid-19, et ce volet social – j’y insiste – est extrêmement important.
Les premières dispositions que nous avons prises en direction des plus précaires, de ceux qui, malheureusement, vivent dans la rue, ont consisté à réquisitionner des chambres d’hôtel, pour les mettre à l’abri, justement. Au moment où je vous parle, depuis le début du confinement, ce sont près de 10 000 – je dis bien 10 000 – places d’hôtel que nous avons réquisitionnées. Hier soir, 174 000 personnes ont été accueillies et mises à l’abri dans les centres d’hébergement d’urgence. Pour celles et ceux qui sont atteints du Covid-19 mais qui n’ont pas besoin d’être hospitalisés, nous avons créé, avec les associations, que je salue, plus de 80 sites partout sur le territoire, en métropole et dans les outre-mer.
Le deuxième volet que vous évoquez est celui de la politique sociale de solidarité que nous mettons en œuvre en faveur des plus précaires, qui font face, aujourd’hui, à l’augmentation de certaines dépenses – je pense aux enfants qui perdent le bénéfice de la cantine.
Olivier Véran, le Premier ministre et moi-même venons d’annoncer, aujourd’hui, une aide exceptionnelle d’urgence sociale de 150 euros à destination de toutes les familles bénéficiaires du RSA ou de l’ASS (allocation de solidarité spécifique), à laquelle s’ajouteront 100 euros par enfant, ainsi qu’une aide de 100 euros par enfant pour toutes les familles qui perçoivent l’APL (aide personnalisée au logement).
Au moment où je vous parle, ce sont 4 millions de foyers – je dis bien 4 millions – qui vont pouvoir bénéficier de cette aide exceptionnelle à compter du 15 mai, de façon très rapide et sans aucune démarche à effectuer.
Cette mesure témoigne de notre action en faveur de la nécessaire solidarité. Je l’ai dit : la réponse que nous apportons à la situation que nous vivons est sanitaire, économique, mais aussi sociale – vous avez tout à fait raison, madame la sénatrice.