Les questions à traiter sont précises et elles nous amènent à construire une sorte d’arbre de décisions. Monsieur le sénateur Lafon, nous savons donc qu’il y a un spectre de réponses possibles aux questions que vous venez de poser et nous y travaillons avec nos interlocuteurs.
Il y a par conséquent eu une préparation en amont de la phase actuelle, de même qu’il y aura un travail à mener, en aval de ce que nous sommes en train d’accomplir.
C’est exact, après la concertation aura lieu le discours du Premier ministre, puis nous aurons environ deux semaines pour nous préparer. Il y aura, pendant ces deux semaines, une dimension expérimentale ; nous pourrons expérimenter certaines approches en certains endroits ; ce sera intéressant de le faire, avec des collectivités et des personnes volontaires.
Cela dit, voici ce qui est certain : notre objectif est d’arriver à accompagner nos élèves de début mai jusqu’à fin juin, selon des modalités totalement inédites, des modalités que nous sommes en train, en quelque sorte, d’inventer ; ce ne sera pas la classe comme avant. Cela permet de répondre à une bonne partie de vos questions.
D’abord, pour ce qui concerne l’ouverture des écoles, collèges et lycées, oui, notre objectif est d’ouvrir tous les bâtiments ; telle est, en tout cas, notre perspective, et nous en discutons avec tous nos interlocuteurs.
Ensuite, vous demandez si l’ouverture des activités périscolaires est envisagée. Cela fait également partie des points qui se discutent, mais, à mes yeux, il est souhaitable que l’on puisse soulager l’école d’un certain nombre d’élèves pendant la classe, parce que, précisément, nous prévoyons des travaux en petits groupes. J’ai ainsi discuté avec la ministre des sports de la possibilité de proposer des activités sportives respectant les règles sanitaires aux élèves. Cela permettra d’avoir moins d’élèves à la fois à l’école.
Enfin, vous avez demandé quels équipements étaient nécessaires, quelle doctrine nous définissions en la matière. Ce point aussi est en discussion avec les collectivités locales ; c’est typiquement un sujet sur lequel nous suivons les règles sanitaires. Bien entendu, un nettoyage sera nécessaire avant le 11 mai – nous en parlons avec les collectivités –, de sorte que le personnel et les élèves reviennent dans les établissements dans les meilleures conditions.
Chacun de ces points fait donc l’objet d’une expertise, qui aboutit à des décisions possibles ; nous discutons de ces dernières avec nos interlocuteurs et c’est cela qui nourrira le plan que le Premier ministre présentera.