Monsieur le sénateur, votre question me permet de revenir sur l’annonce faite par le Premier ministre il y a une heure, à la sortie du conseil des ministres.
Vous avez raison de le souligner, la situation est difficile pour tous les Français, mais elle l’est plus encore pour les plus précaires d’entre nous. L’accès à la cantine n’est plus garanti : c’est une perte pour les familles qui ne paient parfois que quelques centimes le repas. L’accès aux supermarchés proposant des prix préférentiels est beaucoup plus complexe et souvent les courses sont réalisées à la supérette de quartier, pratiquant des tarifs qui ne sont pas forcément les mêmes. Les plus précaires perdent aussi les compléments de salaire rendus possibles par l’exercice d’activités complémentaires.
Par ailleurs, les associations et les banques alimentaires, qui réalisent un travail formidable sur tout le territoire national, n’arrivent pas nécessairement à répondre à toutes les demandes.
C’est pourquoi le Gouvernement a décidé d’engager, pour plus de 850 millions d’euros, un dispositif de prime exceptionnelle de solidarité à destination des 4 millions de foyers les plus précaires de notre pays. Sont concernées les familles avec enfants, mais aussi les travailleurs pauvres et les bénéficiaires du RSA.
Tous les bénéficiaires du RSA et de l’ASS percevront 150 euros de prime, qui seront versés dès le 15 mai. Une somme de 100 euros par enfant sera allouée également à tous les bénéficiaires du RSA, de l’ASS et de l’aide personnalisée au logement. Je le répète : 4 millions de ménages sont concernés. Julien Denormandie, Christelle Dubos et moi-même avons mené ce travail en lien avec les associations, qui nous demandaient ce dispositif.
En ce qui concerne les masques grand public, comme le Premier ministre l’a rappelé, nous avons quinze jours pour présenter un plan complet, stratégique et transparent, qui apportera des réponses aux questions légitimes que vous vous posez, que les maires se posent et que tous les Français se posent.