Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 15 avril 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Fin du déconfinement scolaire

Jean-Michel Blanquer :

En vous écoutant, madame la sénatrice, je pensais au vieil adage : « la critique est aisée, mais l’art est difficile ». Mais après tout, vous êtes dans votre rôle et je suis dans le mien.

Il est essentiel de voir la vision à long terme derrière celle de court terme. C’est la raison pour laquelle je répondrai d’abord à la dernière partie de votre question.

Nous sommes en train de préparer ce qui va se passer pendant les vacances puis à la rentrée prochaine. Bien évidemment, il ne peut en aller comme d’habitude.

Je rejette le terme « impréparation ». C’est tout le contraire : depuis le début de cette crise, nous menons un travail en profondeur. Simplement, nous nous adaptons au fur et à mesure, comme la situation l’exige. Les scénarios sont toujours travaillés. C’est ce que nous avons fait pour le baccalauréat. Si notre solution a recueilli un certain assentiment, c’est parce que nous avons mené une concertation, mais aussi parce que nous avions travaillé ce scénario en amont.

Nous suivons la même méthode aujourd’hui. Jugez de son efficacité dans quinze jours plutôt que maintenant. J’espère que vous pourrez aussi en juger à la rentrée prochaine, quand vous verrez mises en œuvre certaines des choses que nous sommes en train de préparer.

Vous avez parlé, à juste titre, des vacances. Elles doivent être utiles pour lutter contre les inégalités sociales. C’est la raison pour laquelle nous développons, avec d’autres ministères, dont celui de Julien Denormandie, des colonies de vacances avec une dimension éducative encore plus accrue. Il s’agit d’offrir à nos élèves une possibilité d’épanouissement.

Je renforcerai également le dispositif « École ouverte » qui permet de garder les bâtiments ouverts en juillet et en août pour offrir des activités aux enfants. Tout cela, madame la sénatrice, s’inscrit dans une certaine continuité.

Vous avez évoqué la carte scolaire. Après avoir écouté les sénateurs, nous avons pris, voilà deux semaines, grâce à l’arbitrage du Premier ministre, une mesure qu’aucun gouvernement n’avait adoptée avant nous, pas même un gouvernement que vous auriez pu soutenir, à savoir la création de plus de 1 200 postes pour ne pas avoir à fermer de classes en milieu rural et pour améliorer le taux d’encadrement dans chaque commune de France. C’est un engagement que j’ai pris.

Alors oui, madame la sénatrice, notre inspiration est profondément sociale.

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