Monsieur le ministre, je vous remercie de vous être rendu disponible pour faire ce point sur la situation internationale avec notre commission. Je veux d'abord vous remercier personnellement : vous avez accompli l'exploit d'extraire plus de 150 000 Français de 140 pays en quelques semaines. Bien des problèmes ont pu être réglés grâce à votre engagement personnel. Veuillez transmettre nos remerciements à tout le personnel diplomatique, qui, malgré les contraintes budgétaires subies, s'est montré à l'écoute des Français vivant ou séjournant à l'étranger. Nous n'oublierons pas ce moment.
Vous allez évoquer devant nous l'état du monde, qui ne s'arrange pas : le Covid-19 est une sorte d'accélérateur géostratégique de toutes les menaces à l'oeuvre qui porte un coup au système multilatéral de l'après-guerre, comme en témoigne la décision dommageable du Président Trump de suspendre la contribution américaine à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Vous nous retracerez l'action que vous menez en direction des Français à l'étranger ; vous attendez une deuxième vague de retours, depuis l'Afrique, l'Amérique latine, mais aussi l'Asie, où il y a encore beaucoup de jeunes Français.
Nous souhaitons ensuite connaître votre jugement sur la coordination européenne face à cette crise. Nous sommes par ailleurs très inquiets des conséquences sanitaires, économiques, sociales et politiques de la pandémie en Afrique, ainsi que de l'impact qu'elle peut avoir sur les régions qui connaissent déjà des crises de sécurité, que ce soit en Syrie, en Libye, en Irak, au Liban ou encore en Ukraine.