L'Union européenne est à la croisée des chemins : soit elle viendra à bout du virus, soit le virus viendra à bout de l'Union ! On a assisté à une valse-hésitation entre les pays du nord et du sud de l'Europe au sujet des coronabonds, dont on a finalement compris qu'ils ne seraient pas émis. En revanche, un plan de relance de 540 milliards d'euros a été adopté. À quelles conditions l'accès à ces fonds sera-t-il soumis ? Face à l'irruption du virus en Europe, les réactions ont d'abord été nationales ; il n'y a pas eu d'unité d'action sanitaire. Si l'Europe ne se montre pas solidaire, elle aura un avenir bien sombre. Pouvez-vous nous rassurer ? Le volet social du plan de relance est-il assuré ?
Vous avez rencontré hier matin l'ambassadeur de Chine. Nous aurions bien aimé être de petites souris pour y assister ! L'activisme chinois nous donne l'impression de s'enflammer. Alors que le G20 envisage de suspendre les dettes de 76 pays, dont 40 en Afrique, la Chine continuerait impunément de leur prêter de l'argent. Y aurait-il deux poids deux mesures ? On voit bien l'influence de la Chine sur le modèle de développement de ces pays. La situation actuelle va-t-elle conduire l'Europe à modifier la manière dont elle pratique l'aide au développement ?
Enfin, je m'interroge sur les établissements publics d'enseignement français à l'étranger. Presque tous sont fermés, mais ils semblent persister à demander le paiement de frais de scolarité très élevés, alors que les familles peuvent rencontrer des difficultés financières. Qu'en est-il ? Que prévoyez-vous pour aider à la fois ces établissements et les familles ?