Je vous félicite à mon tour pour le succès de ce rapatriement. Il reste toutefois un point de difficulté concernant les camping-caristes français présents au Maroc. M. Lemoyne affirmait que le problème était en passe d'être réglé, mais l'inquiétude persiste parmi les personnes concernées, et le dialogue avec l'ambassade est compliqué.
La crise du multilatéralisme préexistait à la pandémie, mais celle-ci la met en exergue. À ce sujet, je suis frappé que les appels du secrétaire général de l'ONU soient si peu repris en France, le Président de la République lui-même ne les évoque pas. Ne faudrait-il pas diffuser davantage cette parole et y souscrire, d'autant plus que la décision américaine à propos de l'OMS est indécente et scandaleuse ? Il est à la mode de relayer des propos désobligeants à l'égard de l'OMS, alors qu'il faudrait la consolider, voire la réformer. Comment la France aborde-t-elle cette situation et que comptez-vous faire pour protéger cette organisation mondiale ?
Sur la dette africaine, il semble que le mouvement se confirme, mais ne faudrait-il pas compléter cet effort en réfléchissant aux codes d'investissement en Afrique, lesquels privent les pays concernés de ressources fiscales, car les entreprises internationales sont exonérées d'impôts ? Ces pays ont besoin, pour construire leurs systèmes sanitaires, que leurs recettes fiscales soient restaurées et que la coopération soit envisagée autrement.