Le problème du débat entre les « pro » et les « anti »-métropolisation est qu'il favorise une défiance réciproque et l'accumulation de griefs mutuels, alors qu'il faudrait au contraire encourager les synergies et l'horizontalité entre les strates - du bourg à la métropole en passant par les petites villes et les villes moyennes. De telles coopérations sont trop rares aujourd'hui, et dépendent beaucoup des élus. Notre système est resté très vertical : hier l'État majestueux concédait des compétences, aujourd'hui les collectivités lui demandent des moyens. La résilience de l'Allemagne tient en partie à cette capacité de l'ensemble des acteurs locaux - collectivités, entreprises, associations, structures familiales, etc. - à mener un effort collectif.