Nous allons nous rallier à l’amendement du rapporteur général, mais celui de mon groupe, que Vincent Segouin vient de présenter, est de la même mouture.
Monsieur le secrétaire d’État, nous avons déjà, dans le cadre de la discussion du PLFR 1, soutenu une telle mesure. Nous continuons à la soutenir, parce que tout travail mérite salaire. Nous continuons à la soutenir, parce que la prime, dans le privé, est insuffisante. En quoi est-elle insuffisante ? Elle dépend du libre choix de l’entreprise et elle dépend de la réponse à la question de savoir si oui ou non l’entreprise fait des bénéfices. En outre, elle est exceptionnelle, tandis que la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires s’appliquent mois après mois.
Vous allez exonérer une catégorie de public, dans des circonstances particulières : les soignants, et uniquement eux. Au moment où nous avions fait cette proposition pour la première fois, vous nous aviez répondu, dans l’hémicycle, que le Gouvernement partageait totalement l’objectif qui sous-tendait notre amendement, auquel vous proposiez de travailler « dans les prochains jours ».
Cette mesure est un peu comme l’horizon : on s’en éloigne au fur et à mesure qu’on croit s’en rapprocher. Chaque fois, vous dites que ce n’est pas le moment. Or c’est le moment, tout de suite ! Des Françaises et des Français sont en première ligne : les soignants, les caissières de supermarché, des quantités de professions qui permettent à la France de tourner. La défiscalisation des heures supplémentaires est le moyen concret de leur signifier notre reconnaissance.
Nous voterons l’amendement de la commission des finances plutôt deux fois qu’une, et j’espère que le rapporteur général ne le retirera pas.