… malgré la déception de la droite qui n’est pas à droite, mais qui est de droite, cher collègue Capus. Nous les aurions votés s’ils avaient seulement prévu une défiscalisation des heures supplémentaires.
Il ne s’agit pas de donner des leçons à quiconque. Il est cependant bon de revenir aux réalités du monde salarial : des heures supplémentaires payées 400 euros par mois, il faut les faire, ce n’est pas si simple !
Cela étant, il y a un autre sujet dans l’amendement du président Retailleau, lequel avait évoqué lors de l’examen du premier projet de loi de finances rectificative, en toute cohérence et dans le cadre de la bataille idéologique qu’il mène, l’enjeu de la désocialisation. Cet amendement, qui relève de l’urgence, concerne aussi « l’après ». Il est normal, au vu du corpus idéologique, des concepts et de la pensée politique de la société défendus par le président Retailleau, que celui-ci nous parle non seulement de défiscalisation mais également d’exonérations de cotisations sociales. Or cela, nous ne pouvons pas le laisser passer, car cette contribution est nécessaire ! Nous en reparlerons lorsque sera examinée notre proposition d’un collectif budgétaire exceptionnel sur le financement de la sécurité sociale.
On parle beaucoup des Ehpad, mais les trois branches de la sécurité sociale – vieillesse, maladie, retraite – sont concernées. Derrière les discussions que nous avons sur certains amendements, portant des volumes financiers qui ne sont pas énormes, apparaît en fait un autre débat, celui-là de société. Voilà pourquoi nous ne voterons pas ces amendements.