Ma question s’adresse à M. le ministre de la culture.
Monsieur le ministre, le rideau est tombé sur tous les lieux et manifestations culturels, et personne ne sait aujourd’hui quand il va se relever. La culture est en danger. Beaucoup de ses artistes, intermittents, techniciens et auteurs ainsi que les structures qui les emploient sont déjà en mode survie.
Pourtant, la culture ne s’est jamais révélée aussi essentielle que dans cette période de confinement : au travers de leurs créations numériques et grâce à la qualité de notre audiovisuel public, les créateurs nous enchantent quotidiennement et nous aident à résister. Mais l’été sera sûrement silencieux et l’automne s’annonce très périlleux, car incertain.
Si le secteur culturel a pu bénéficier des dispositifs d’aide – c’est important, même s’ils sont parfois inadaptés et insuffisants –, il a besoin de visibilité dès aujourd’hui pour construire les programmations de demain, pour limiter les pertes déjà énormes qu’il subit et pour anticiper et agir dans un cadre réglementaire clair et précis.
Ce n’est pas en annonçant que des « petits » festivals – d’ailleurs, qu’est-ce qu’un « petit » festival ? – pourraient avoir lieu après le 11 mai que vous rassurez les acteurs, les organisateurs, mais aussi les collectivités territoriales, lesquelles sont depuis le début en première ligne et ne demandent qu’à être associées.
Parce que nous savons que ce secteur est fragile et lié à un écosystème global, parce qu’il est essentiel à nos vies et parce que nous aurons toujours besoin des artistes – et peut-être plus encore demain –, je vous pose la question : à quand un plan d’urgence concerté avec les collectivités territoriales et les acteurs culturels ? Monsieur le ministre, demain ne peut attendre !