Ma question s’adresse à M. le ministre de l’intérieur, mais je voudrais auparavant aborder deux sujets.
Le premier concerne la situation des outre-mer. Pour notre collègue Michel Magras, le plan de sauvetage des entreprises devrait être adapté à la situation spécifique des outre-mer, parce que ses dispositions ne correspondent pas tout à fait à la structure des entreprises sur place. C’est également l’avis de la délégation sénatoriale aux outre-mer, dont Michel Magras est le président.
Le second sujet concerne les communes. Comme les entreprises, celles-ci perdent des recettes, qu’elles soient situées en métropole ou outre-mer. C’est notamment le cas pour les recettes liées à des activités commerciales – culture, piscine, etc. Or les collectivités doivent continuer de verser les salaires des personnes qui travaillent dans ces services et il n’existe pas de compensation pour le moment.
J’en viens maintenant à ma question ; elle concerne la sécurité.
Monsieur le ministre, les banlieues flambent de nouveau dans de nombreux endroits – Évreux, Bordeaux, Villeneuve-la-Garenne, Chanteloup-les-Vignes, etc. Nos forces de l’ordre sont mises en cause, quasiment attaquées. Pour ne pas faire de stigmatisation, nous sommes discrets sur ce sujet. Je prends un exemple concret : un homme de 30 ans condamné quatorze fois a attaqué les forces de l’ordre et celles-ci ont immédiatement été mises en cause. On a envie de dire : cela suffit ! Il serait nécessaire que l’ensemble de la représentation nationale réaffirme, une fois de plus, son soutien à nos forces de sécurité.
Dans cette crise sanitaire, nous apportons notre soutien, nous faisons bloc, mais il ne faut pas laisser se développer une crise dans nos banlieues, comme celle qui est survenue en 2005 – ce ne serait pas supportable. Il ne faut pas ajouter à la crise sanitaire une crise sécuritaire. Monsieur le ministre, qu’allez-vous faire ?