Il est vrai que mon amendement est tout à fait similaire à celui qu’a présenté Jean Bizet.
Il faut bien mesurer que les parents des élèves scolarisés dans nos établissements à l’étranger sont rapidement et fortement touchés par la crise économique, la plupart du temps sans bénéficier des amortisseurs sociaux que nous connaissons en France. À Hong Kong, si vous perdez votre boulot, vous devez partir ! Quand vous avez deux ou trois enfants inscrits au lycée français de Hong Kong, il faut acquitter 12 000 ou 13 000 euros d’écolage par an. Cela fait beaucoup d’argent, et nous craignons que les parents, ne pouvant plus assumer une telle dépense, retirent leurs enfants, ce qui entraînerait à terme la disparition de nos établissements à l’étranger, sachant que les élèves étrangers, qui ne bénéficient pas de bourses, représentent deux tiers des effectifs.
Comme l’a indiqué le secrétaire d’État, un groupe de travail associant l’AEFE et le ministère évalue en ce moment les besoins, à la fois en dotations de fonctionnement et en matière de bourses. En même temps, parce que nous avons un peu d’expérience, nous voulons maintenir la pression pour nous assurer que le troisième projet de loi de finances rectificative annoncé comportera bien les mesures nécessaires pour permettre le fonctionnement des établissements français à l’étranger.
Cet argumentaire vaudra aussi pour l’amendement n° 189 rectifié, qui concerne les bourses.