Les pays les plus démunis en structures médicales, dont les systèmes hospitaliers sont souvent déjà défaillants en temps normal, ne sont certainement pas en mesure de répondre aux besoins de soins liés à la pandémie actuelle. En effet, même les systèmes réputés solides rencontrent quelques difficultés.
Nos postes diplomatiques disposent presque tous d’un médecin référent, souvent francophone, qui fait fonction de conseil ; il assiste parfois aux réunions de sécurité quand le pays traverse une crise sanitaire. Pendant la durée de l’épidémie, à l’instar de ce qui se passe en ce moment en Tunisie, ce médecin pourrait utilement prodiguer à la communauté française des conseils, moyennant rémunération, notamment en cas de contamination par le Covid-19 ; il pourrait également consulter en tant que médecin généraliste pour toutes les pathologies qui ne sont plus traitées parce que nos compatriotes n’osent plus se rendre aux urgences.
Cet amendement vise à financer un tel dispositif de conseil et de suivi médicaux, dans le cadre des annonces officielles faites sur les plans locaux de soutien médical et sanitaire lié à la crise du Covid-19.
Même si ces annonces figurent sur les sites de toutes les ambassades, c’est au chef de poste d’apprécier la pertinence de l’ouverture d’une telle prestation. Nos ambassadeurs se font fort, depuis quelques jours, d’annoncer l’ouverture de ce type de services, par le biais de messages audio ou écrits diffusés sur les sites des consulats. Il me semble donc naturel de soutenir financièrement cette démarche sans qu’il soit nécessaire pour cela de ponctionner le budget alloué aux aides sociales, qui répondent à d’autres besoins. Je n’imagine pas non plus que ces prestations soient fournies par des professionnels de santé à titre bénévole.