Monsieur le secrétaire d’État, après vous avoir entendu, je tiens à intervenir pour défendre avec force cet amendement.
La réalité, comme l’a souligné Mme Robert, c’est que ce secteur subit une perte de chiffre d’affaires de 600 millions d’euros pour les seuls mois de mars, d’avril et de mai ! Or, on le sait, les mois de juin et d’été seront encore catastrophiques. On estime que la perte de chiffre d’affaires s’établira finalement entre 1, 2 milliard et 1, 3 milliard d’euros.
Tous les spectacles sont annulés partout sur le territoire. Toutes les compagnies, tous les théâtres privés, toutes les structures sont aujourd’hui dans l’angoisse. Le ministre de la culture a annoncé un fonds d’aide de 5 millions d’euros, alors que les pertes de recettes, pour trois mois, s’élèvent déjà à 600 millions d’euros… Récemment, M. le ministre de la culture a bien voulu indiquer qu’un fonds en faveur du théâtre privé et d’un certain nombre de troupes, financé par les collectivités locales, serait abondé par une somme de 5 millions à 7 millions d’euros. Cela ne saurait suffire ! Il y a une disproportion totale entre ce que propose le ministère de la culture et la réalité de la situation financière de nos troupes et de nos théâtres. La culture tient une telle place en France, y compris sur les plans économique et touristique, que nous irons au-devant d’une catastrophe si nous n’avons pas le courage de prendre des mesures financières plus fortes.