La commission juge inutile de créer un nouveau programme de 40 millions d’euros, puisqu’il existe déjà un programme doté de 20 milliards d’euros – ou plutôt de 18 milliards d’euros, après l’amendement adopté par le Sénat –, qui permet de prendre des participations dans des entreprises.
Il s’agit du programme « Plan d’urgence face à la crise sanitaire et renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».
Ce n’est pas le seul biais par lequel l’État peut prendre des participations dans des entreprises. Il peut également le faire via la Caisse des dépôts et consignations – dans la commission de surveillance de cette dernière siègent certains de nos collègues parlementaires – ou encore via la Banque publique d’investissement, la BPI.
Si un dispositif de contrôle de ces investissements est prévu – nous en débattrons tout à l’heure –, il appartient au Gouvernement de vous répondre sur sa stratégie industrielle.
Quoi qu’il en soit, il est inutile de créer un nouveau programme de 40 millions d’euros afin de permettre à l’État d’entrer au capital de telle ou telle entreprise, dès lors qu’un programme lié à la crise existe déjà. Certes, de grandes entreprises comme Air France semblent plus directement visées, mais il reste que les crédits sont là.
Je demande donc le retrait de cet amendement. À défaut, j’émettrais un avis défavorable.