Je ne m’étendrai ni sur l’ampleur des violences faites aux femmes et des violences intrafamiliales ni sur leur augmentation pendant le confinement : de nombreuses enquêtes les révèlent.
D’ailleurs, mes chers collègues, j’imagine que chacun d’entre nous, comme moi, au cours des conversations régulières que nous avons avec les préfets et les directeurs départementaux de la police ou de la gendarmerie, a bien entendu que l’on constatait une augmentation de 150 % à 200 % des signalements et des interventions des forces de l’ordre dans les familles.
Le 28 mars dernier, Mme la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes déclarait au Parisien : « Je crée un fonds spécial financé par l’État d’un million d’euros, pour aider les associations de terrain à s’adapter à la période. »
Dès lors, mon amendement devrait convenir à la fois à M. le ministre de l’action et des comptes publics et à M. le rapporteur général, dans la mesure où il vise simplement à traduire un engagement de l’État, porté par un membre du Gouvernement, que je n’ai pas trouvé dans le document budgétaire soumis aujourd’hui à notre vote.
Par ailleurs, chacun s’accorde à reconnaître que le budget du secrétariat d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes est largement insuffisant pour accomplir l’ensemble de ses missions et, en particulier, pour s’attaquer à la grande cause du quinquennat, à savoir l’égalité entre les femmes et les hommes.
Cette insuffisance de moyens ne date pas d’aujourd’hui. Il faut donc que l’annonce faite par Mme Schiappa de ce fonds d’un million d’euros soit traduite dans ce budget.
Ce n’est qu’au travers de l’introduction dans ce texte, par le biais de cet amendement, de ce million d’euros que l’engagement pourra être tenu, sans que cela se fasse au détriment des autres actions du secrétariat d’État. Je vous assure, mes chers collègues, qu’il n’y a pas de gras dans le programme 137, « Égalité entre les femmes et les hommes » : il n’y a pas là de quoi redéployer un million d’euros.
C’est pourquoi je vous invite tous à adopter cet amendement, ou le suivant, qui est porté par Annick Billon, présidente de la délégation aux droits des femmes, ainsi que par de nombreux autres collègues.