Dans la même logique que celui de M. Labbé, cet amendement tend à conditionner la prise de participation de l’État dans un certain nombre de grandes ou de moins grandes entreprises à la mise en œuvre de mesures claires et précises pour permettre à la France de respecter enfin les engagements pris dans l’accord de Paris. Si nous continuons sur la trajectoire actuelle, nous serons dans l’incapacité d’honorer ces mêmes engagements que nous considérions pourtant tous comme absolument indispensables.
Le dispositif proposé concerne à la fois les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, avec des conditions moins drastiques pour ces dernières. Nous sommes conscients que les entreprises de taille intermédiaire ne disposent pas des mêmes moyens et services. Toutefois, au regard de la situation dans laquelle nous sommes à l’heure actuelle, il nous semble opportun de souligner que l’économie de demain ne doit pas être celle d’aujourd’hui et que l’économie que nous allons aider à sauvegarder doit emprunter un chemin compatible avec la préservation de notre environnement.
Le Haut Conseil pour le climat s’est exprimé hier sur cette question. Il a précisé que le secteur de l’aviation ne pouvait continuer d’augmenter chaque année ses émissions de gaz à effet de serre : 5 % d’émissions supplémentaires en 2019, 26 % depuis 2012.