Il s’agit seulement d’investir intelligemment. Nous voulons lier la crise sanitaire, poison qui nous contamine, à la crise climatique, qui est un poison lent – au bas mot, la pollution de l’air représente 60 000 morts par an. L’urgence climatique ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de l’urgence sanitaire.
Cet après-midi, lors de son audition par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, Benjamin Smith, le patron d’Air France, entreprise leader sur son marché qui semble être concernée par ce dispositif, a estimé que sa compagnie était la première au monde pour répondre aux exigences de l’accord de Paris. Je l’ai alors interrogé pour savoir s’il considérait que cet amendement serait contraignant. Je n’ai pas obtenu de réponse claire… Les dirigeants de ces entreprises ne veulent pas subir la moindre contrainte, mais il n’est pas question d’investir deux fois : d’abord dans un sens, pour sauver le groupe, et ensuite dans un autre sens…
Madame la secrétaire d’État, vous n’avez pu communiquer la liste des entreprises en cause à l’Assemblée nationale la semaine dernière. Où en est-on ce soir ?