Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 22 avril 2020 à 21h30
Loi de finances rectificative pour 2020 — Article 12

Agnès Pannier-Runacher :

Je précise juste que si la taxonomie européenne a été adoptée et si elle est exigeante, c’est notamment grâce à la très forte implication du gouvernement français. Remettons les choses dans le bon ordre ! Je rappelle que c’est le Président de la République en personne qui a suggéré de revoir la trajectoire carbone de manière plus exigeante et que nous travaillions, avant cette crise, sur le Pacte productif, afin de revoir la trajectoire carbone des principales filières émettrices.

Nous n’avons pas attendu cette crise majeure et le coronavirus pour nous préoccuper de la transition écologique et énergétique, pour prévoir et mettre en œuvre, pour chacune de nos participations, une trajectoire de réduction des émissions de carbone. Très concrètement, l’amendement adopté par l’Assemblée nationale vise à s’assurer qu’une telle stratégie existe et qu’elle est appliquée.

La transition écologique et énergétique, il n’y a aucune ambiguïté à cet égard, est l’un des éléments de la relance.

Cela étant, ne confondons pas les sujets. Il s’agit ici de soutenir des entreprises qui rencontrent actuellement d’immenses difficultés. Je peux vous assurer que 98 % des entreprises dont nous parlons, celles qui sont cotées, ont des trajectoires carbone. Une entreprise raisonnable, qui doit rendre des comptes à ses investisseurs, a une telle trajectoire. Elle n’a pas attendu l’année 2020 pour en définir une. Soyons un peu sérieux !

Oui, nous allons accompagner ces entreprises, et nous n’avons pas attendu cette discussion pour le faire. C’est ce que font l’APE, Bpifrance et la Caisse des dépôts et consignations, comme peuvent en témoigner les membres de la commission de surveillance.

Je serai ravie de reprendre cette discussion plus tard, mais l’objectif aujourd’hui est d’adopter des mesures d’urgence pour sauver des entreprises extrêmement importantes. En prenant des participations dans certaines entreprises, l’État pourra y jouer un rôle en votant lors des assemblées générales, siégera peut-être au conseil d’administration, suivant les cas et les entreprises.

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