Ce n'était qu'un exemple, les épidémiologistes sont en train de discuter de chacun de ces paramètres. Tout d'abord, il n'est pas question de déterminer une certitude de contamination, mais seulement une probabilité non négligeable. Personne n'est capable à ce jour de répondre sur les détails, d'autant que l'application ne peut pas savoir, par exemple, dans quelle position vous vous trouviez. Les discussions entre épidémiologistes pour modéliser le risque prennent en compte la distance, le temps d'exposition, la récurrence, bref, un ensemble de paramètres qui sont en train d'être mis au point. J'ai seulement choisi un exemple, la réalité sera plus complexe. Bien évidemment, ces paramètres seront publics et probablement évolutifs en fonction des progrès de notre connaissance de la maladie.
Une des questions qui se posaient était la capacité de la norme Bluetooth à mesurer la distance entre les téléphones, car elle n'a pas été conçue pour cela. Les équipes française et allemande ont réussi à la calibrer pour le rendre suffisamment sensible ; cette incertitude est donc levée. Reste à intégrer les données épidémiologiques, qui ne serviront qu'à définir une probabilité. Le parcours sanitaire qui suivra permettra de déterminer les mesures à prendre. Il faut bien avoir à l'esprit que cette application ne saura pas si vous portez un masque ou non, ou si vous avez touché une surface contaminée. Elle se contentera d'estimer une probabilité afin que l'on teste un certain nombre de personnes que l'on n'aurait, sinon, pas identifiées.