Concernant l'approvisionnement en combustible, nous n'avons pas connaissance de difficultés particulières, car les usines concernées continuent à fonctionner. Les arrêts pour économie de combustible effectués actuellement par EDF ne sont pas un levier nouveau : ils sont couramment utilisés pour ajuster la production à la consommation.
Dès le début de la crise, nous avons compris qu'il faudrait inventer de nouvelles méthodes de contrôle. Certaines seront sans doute encore utilisées après la crise. Il en est ainsi des inspections à distance, qui nous permettent d'examiner les mêmes documents que sur site ; comme ceux-ci nous sont transmis au préalable, nous pouvons mieux cibler nos questions. La vérification à distance des paramètres de la centrale, grâce à des outils de visualisation que nous avons mis en place à la suite de la crise, permet aussi un monitoring précis de la situation des réacteurs.
Nous réfléchissons dès aujourd'hui à la reprise de l'activité des installations après le 11 mai. Nous discutons avec le ministère de l'intérieur et le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) des enseignements que nous pouvons tirer de cette crise pour la gestion post-accidentelle.