C'est d'abord, à mon sens, le facteur organisationnel et humain. Dans ce secteur, la culture de la sécurité est très forte ; chez EDF, elle est codifiée dans une série de règles, de prescriptions et de codes à respecter. Nous appelons cela la sûreté réglée, qui consiste à respecter en tout point ce qui est écrit. Nous sommes particulièrement vigilants, parce que nous sommes confrontés à des situations dont l'ampleur, la durée et les contraintes afférentes n'ont pas été anticipées. Nous craignons donc que l'application de ces règles n'entre en concurrence avec ce que l'on appelle la sûreté gérée, qui consiste, face à une situation concrète différente des anticipations, à trouver une solution, à inventer un moyen, quitte à mettre de côté la sûreté réglée. Dans l'urgence, cela peut créer des risques, notamment en situation de reprise d'activité ; c'est là notre principal point de vigilance.