Intervention de Éric Kerrouche

Délégation aux collectivités territoriales — Réunion du 5 mars 2020 à 10h00
Table ronde « les communes face à l'inflation des prix de l'immobilier : quels moyens d'action pour réguler le marché ? »

Photo de Éric KerroucheÉric Kerrouche :

En ce qui concerne Airbnb, j'ai apprécié l'intervention de la représentante de cette société et eu l'impression que vous faisiez partie de l'économie sociale et solidaire, ce qui n'est pas le cas. Vous parlez de la taxe de séjour que vous levez, ce qui est vrai, mais il y a eu une lutte entre vous et certaines collectivités pour que cette taxe soit versée. Ça n'a pas été si simple.

Pour une partie du territoire, les plates-formes peuvent aider à une revitalisation et une diversification qui n'était pas possible en l'absence d'outils. Dans des zones particulières comme la ville d'Amiens qui est extrêmement touristique, les plates-formes peuvent bénéficier à l'arrière-pays. Dans les zones touristiques, les investisseurs transigent entre une location « normale » et les locations de courte durée.

Ma commune est caractérisée par un nombre important de résidences secondaires mises en location, ce qui a détendu le marché en dehors de l'été. À présent, elles sont essentiellement concentrées sur l'offre des plates-formes, et non seulement Airbnb. En tant qu'ancien adjoint à l'urbanisme, j'ai constaté que les arbitrages sont de plus en plus importants entre location à l'année ou location de courte durée, dans la mesure où cette dernière offre une rentabilité plus élevée, ce qui s'effectue au détriment du locatif local. Comment est-il possible de réguler cette situation dans les zones particulièrement tendues ?

Ensuite, je rappelle que tous les logements sociaux ne sont pas éligibles à l'article 55 de la loi SRU. Les petits territoires situés à côté des conurbations, dont le sud des Landes que je connais, sont concernés par cette situation. Nous n'avons pas assez d'outils au-delà des prescriptions dans les SCOT, le PLUI ou le PLH. Le problème, comme l'a soutenu Christian Dupuy, est qu'il devient compliqué d'avoir des injonctions contradictoires en matière de logements sociaux. La volonté sans moyen est complexe.

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