Intervention de Michel Mouillart

Délégation aux collectivités territoriales — Réunion du 5 mars 2020 à 10h00
Table ronde « les communes face à l'inflation des prix de l'immobilier : quels moyens d'action pour réguler le marché ? »

Michel Mouillart, économiste, spécialiste de l'immobilier :

Je souhaite apporter une précision. Des taux de crédit à 1 % ou moins ne créent pas la demande. En 1980, les taux d'apport personnel exigés s'élevaient à 35 %, contre 14 % en moyenne en 2019. La demande s'est élargie. Nous n'aurions pas vu ce que nous avons vu avec des taux de 0,5 % et des apports personnels de 35 %.

J'interviendrai sur trois points. Vous avez raison, Madame la Sénatrice, de vous préoccuper de la question de la surenchère foncière. Les grands groupes de promotion immobilière font exploser la surenchère. Comme nous l'avons constaté en 2019 pour les mises en vente de logements par les promoteurs, les zones C et B2 ont été impactées par la mise en cause des dispositifs de soutien publics, entraînant une chute des mises en vente de 30 %.

La zone B1 a connu des mises en vente relativement stables au cours des trois ou quatre dernières années. En revanche, la zone A connaît une diminution de 20 % des mises en vente du fait que la sortie des nouveaux projets ne sera financièrement pas soutenable, à moins d'un bouleversement économique très conséquent, peut-être lié au coronavirus, mais nous en parlerons plus tard.

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