Je retrouve à l’instant même le courrier de Domaines skiables de France.
Je vous sais très attaché au tourisme de montagne, monsieur le sénateur Pellevat. Chaque hiver, 10 milliards d’euros sont dépensés en station. Cette année, on évalue le manque à gagner à 1, 5 milliard d’euros. Nous avons d’ailleurs repoussé la réforme de l’assurance chômage, afin que les saisonniers puissent jouir pleinement de leurs droits.
Je veux attester ici du fait que les téléphériques et remontées mécaniques sont bien dans la liste des secteurs concernés par les exonérations. J’évoquais tout à l’heure des feuilles de route sectorielles. Très clairement, la montagne est pleinement concernée. Nous avons besoin de développer un « tourisme des quatre saisons » – c’est Léonce Deprez, député du Pas-de-Calais, qui avait popularisé cette notion –, pour faire vivre les stations de basse et de moyenne montagne du 1er janvier au 31 décembre. Dieu sait qu’il y a à faire ! Ainsi, sur les réseaux sociaux, certains transports de neige ont-ils lancé des alertes.
Il convient donc d’accélérer les investissements. C’est tout l’enjeu de l’investissement de 1, 3 milliard d’euros en fonds propres de la Banque des territoires et de la Caisse des dépôts et consignations. Il permettra d’épauler les collectivités et les acteurs de la montagne.
Dans cette crise, nous avons souhaité agir vite et fort. Je pense à l’activité partielle et au fonds de solidarité, qui pourra aider des entreprises jusqu’à 10 000 euros, alors que, pour les autres secteurs, le plafond a été fixé à 5 000 euros. Il s’agit d’éponger des loyers et d’autres charges fixes. Nous continuerons à être très vigilants s’agissant de l’évolution du secteur, afin d’ajuster les mesures en tant que de besoin, en fonction des retours du terrain. Tel était d’ailleurs l’objet de mon tour de France des régions, qui s’est arrêté hier en Auvergne-Rhône-Alpes, région chère à votre cœur.