Intervention de Guylène PANTEL

Réunion du 19 mai 2020 à 14h30
Perspectives de la saison estivale notamment pour les activités touristiques et culturelles au regard de la situation liée à l'épidémie — Débat interactif

Photo de Guylène PANTELGuylène PANTEL :

Je tiens tout d’abord à remercier mes collègues pour l’organisation de ce débat. Il nous permet de réfléchir à la sortie de crise et aux modèles de développement que nous souhaitons privilégier dans les mois et années à venir.

Mes questions cibleront principalement le tourisme dans les zones rurales et hyper-rurales.

Dans mon département, en Lozère, nous avons la chance de bénéficier de deux parcs exceptionnels : le parc national des Cévennes, qui appartient au patrimoine mondial de l’Unesco, et le parc naturel régional de l’Aubrac, plus récent, où se pratique un agropastoralisme fort.

Ces parcs offrent, dans l’imaginaire collectif, une carte postale d’un temps presque oublié. Pourtant, tout cela ne s’est pas fait tout seul. À la fin des années 1960, le sous-préfet de Florac, M. Mazerot, avait proposé aux éleveurs des Cévennes des conventions, appelées « contrats Mazerot », qui permettaient de rémunérer les éleveurs et les agriculteurs pour des tâches d’entretien de l’environnement, qu’il s’agisse de murets, de terrasses ou de canaux d’irrigation.

Monsieur le secrétaire d’État, ces zones naturelles ont aujourd’hui besoin d’aide pour opérer un saut qualitatif important pour les infrastructures d’accueil de touristes. Cet été, les établissements tels que les hôtels, les campings ou les gîtes chercheront à fidéliser une clientèle nouvelle. Un soutien des investissements permettant leur rénovation sera donc indispensable. Compte tenu de leur implantation dans des zones naturelles remarquables, il est évident que ces travaux doivent leur permettre de se conformer aux exigences du tourisme durable et résilient. C’est pourquoi je souhaiterais savoir si le Gouvernement prévoit de travailler à des conventions du type « contrats Mazerot », pour relancer les investissements dans le tourisme vert, particulièrement dans les parcs nationaux et régionaux.

Enfin, avec la perspective d’un tourisme exclusivement national, voire européen si les conditions sanitaires le permettent, des travaux d’adaptation ainsi que le recrutement de nouveaux saisonniers seront nécessaires dans ces parcs, ce qui pourrait entraîner des dépenses non prévues au budget 2020. Le Gouvernement entend-il mettre en place des aides à cet effet ? Pour accompagner ces investissements, une convention entre l’État et la Fédération des parcs naturels régionaux ou les régions de France pourrait-elle être signée ?

1 commentaire :

Le 23/05/2020 à 00:01, conservateur5 a dit :

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C'est tout de même dommage de devoir attendre une épidémie mondiale pour se rendre compte qu'on a de beaux territoires en France rurale.

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