Je vous remercie, monsieur le sénateur Gattolin, d’avoir évoqué la situation difficile des guides-conférenciers. Voilà quelques jours, Line Renaud disait d’eux : « ils sont la voix de nos monuments ». La découverte d’un lieu n’est en effet pas la même selon que l’on se fie à un guide-conférencier ou que l’on consulte quelques éléments sur son téléphone portable. Il y a là une véritable incarnation.
Leur détresse est aussi, parfois, la résultante de statuts très précaires. Si 36 % des guides-conférenciers sont salariés, ils sont souvent multisalariés, en contrats courts ou payés à la mission. Nous avons fait en sorte de décaler la réforme de l’assurance chômage, pour que les saisonniers et toutes les personnes en situation précaire soient impactés le moins possible. Toutefois, il peut rester des angles morts.
Comme nous ne souhaitons pas que ces guides-conférenciers meurent, j’ai souhaité, avec Muriel Pénicaud, que le CIT acte le principe d’un travail sur le traitement des situations particulières des guides-conférenciers salariés privés d’emploi du fait de la crise sanitaire. Nous sommes donc engagés dans ce travail.
Par ailleurs, ceux qui sont indépendants peuvent prétendre au fonds de solidarité nationale, avec un premier étage à 1 500 euros et un deuxième étage jusqu’à 10 000 euros, afin de répondre aux situations les plus critiques. Dans certains cas, ils peuvent être éligibles à un PGE, un prêt garanti par l’État.
Au demeurant, la réouverture progressive des sites et des monuments sera la vraie réponse. Encore faut-il que la clientèle puisse revenir : cela sera l’un des enjeux, demain, de la réunion des ministres du tourisme de l’Union européenne. Il convient de nous coordonner pour ce qui concerne les frontières et de faire en sorte que la clientèle puisse, si la situation sanitaire le permet, revenir et redonner du baume au cœur aux guides-conférenciers.