Intervention de Jean-Pierre Vial

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 20 mai 2020 : 1ère réunion
Aide publique au développement en afrique face à l'épidémie de coronavirus — Audition de M. Rémy Rioux directeur général de l'agence française de développement afd et du dr john nkengasong directeur du centre africain de prévention et de contrôle des maladies en téléconférence

Photo de Jean-Pierre VialJean-Pierre Vial, rapporteur pour avis :

Premièrement, il est de plus en plus demandé à l'AFD d'agir rapidement dans les pays en crise comme au Sahel, où notre armée est engagée, et désormais dans la lutte contre le coronavirus ; n'est-ce pas un profond changement de modèle pour l'Agence ? Vous avez été contraints de revoir vos procédures. La Banque mondiale a dû écourter les délais de certaines d'entre elles. Pouvez-vous nous en dire davantage sur l'évolution des moyens ?

Deuxièmement, l'AFD est avant tout une banque de développement accordant des prêts. Or la situation financière des pays africains se dégrade rapidement ; leur endettement moyen dépasse 55 % et la charge de la dette devient difficile à assumer pour plusieurs d'entre eux. Quelles seront les conséquences pour la dette détenue par l'AFD de cette dégradation rapide, qui va s'accélérer malgré les moratoires ?

Troisièmement, les ONG, notamment humanitaires, sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, car elles maîtrisent des pratiques mobilisables en situation de crise, comme les transferts monétaires permettant de faire parvenir rapidement des sommes en liquide. La crise actuelle n'est-elle pas l'occasion pour l'AFD de travailler plus souvent et directement avec ces ONG, dont certaines ont des compétences dans le renforcement des systèmes de santé. L'AFD dispose-t-elle de moyens en dons suffisants pour répondre à une telle démarche ?

Enfin, de quels autres programmes proviennent les 1,2 milliard d'euros mobilisés ? Avez-vous des difficultés avec certaines contreparties, dont les financements seraient diminués ? Il ne faudrait pas que la mobilisation contre le coronavirus fragilise les autres domaines, qui doivent continuer à être aidés.

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