L'épidémie actuelle appartient au groupe des maladies zoonoses, qui lie espèces sauvages, animaux domestiques et humains. Je vous remercie de la clarté de vos explications et des illustrations que vous avez partagées avec nous.
Depuis des années, nous affrontons d'autres maladies de ce type, telles que Chikungunya, Ebola ou H1N1. Beaucoup d'autres n'ont pas fait la une de l'actualité mais on sait bien qu'elles sont présentes. Leur nombre est en constante augmentation et il nous faudra peut-être apprendre à vivre avec des épisodes épidémiques de plus en plus fréquents.
Ces espèces virales sont parfois inoffensives pour l'homme mais le pourcentage de risques pour les populations est réel. Dans ce contexte, vous avez déploré la perte d'une culture de la prévention des risques épidémiologiques en France, avec des médecins, des étudiants et des décideurs politiques qui pensaient parfois que ces maladies tropicales et infectieuses n'étaient pas une menace.
Vous venez d'ailleurs d'évoquer le manque de prévention dans le cadre de nos dispositifs de recherche nationaux, qui induit une baisse non seulement des enseignements épidémiologiques et, donc, des connaissances mais aussi des crédits budgétaires en faveur de la recherche contre ces maladies.
Pensez-vous qu'il faille modifier nos enseignements de médecine ? De manière plus générale, la formation destinée à mieux prendre en compte le lien entre santé et environnement ne doit-elle pas être développée plus volontairement ? Quelles sont vos pistes de réflexion en la matière ? Qu'attendez-vous des évolutions, voire des bouleversements de la recherche pour faire face aux pandémies à venir ?