Vous préconisez de privilégier l'agriculture et l'élevage locaux. Avec ma collègue Nelly Tocqueville, nous avons mis en place un groupe de travail sur les enjeux de l'alimentation durable et locale à l'aune de cette crise sanitaire. La Malaisie offre un exemple intéressant, où la déforestation et l'élevage intensif de porcs ont favorisé l'émergence du virus Nipah. Les autorités doivent encourager une consommation responsable en misant sur le local. Quand les consommateurs choisiront d'acheter de la viande, de l'huile ou des farines issues des petits producteurs, l'industrie agro-alimentaire sera forcée d'évoluer.
Lors de leur audition, les représentants de l'Inrae ont mis en avant le rôle des projets alimentaires territoriaux. Considérez-vous que la dimension sanitaire doit faire partie des items les plus importants au sein de ces projets ? Et dans quelle mesure permettront-ils de mieux anticiper les futures épidémies ?