Madame la sénatrice Mercier, je vous remercie pour cette question qui me permet de revenir sur le sujet de la précarité, notamment des étudiants qui ne sont pas boursiers sur critères sociaux.
La lutte contre la précarité étudiante est l’une de mes priorités depuis 2017. C’est pourquoi j’ai souhaité supprimer les cotisations de sécurité sociale étudiante, qui s’élevaient à plus de 200 euros par an, et les remplacer par une contribution de vie étudiante et de campus. Cette contribution permet de soutenir des étudiants, qu’ils soient boursiers ou non, notamment en matière de santé ou de vie étudiante.
C’est aussi pourquoi j’ai augmenté les bourses sur critères sociaux de 46 millions d’euros cette année. J’ai également étendu les financements des aides spécifiques, ouvertes à l’ensemble des étudiants, et j’ai essayé de faciliter au maximum leur accès.
Ces derniers mois, la question de la précarité étudiante a pris un tour plus prégnant encore du fait de l’épidémie de Covid-19. C’est pourquoi nous avons travaillé avec les représentants des étudiants, les établissements d’enseignement supérieur, le Cnous et les Crous pour mettre en place des aides à destination de l’ensemble des étudiants, qu’ils soient boursiers ou non.
Dès la fin du mois de mars, la contribution de vie étudiante et de campus a été libérée, soit un montant de plus de 139 millions d’euros cette année, pour que les établissements et les Crous puissent répondre aux besoins matériels quotidiens les plus urgents des étudiants, qu’il s’agisse de répondre à des besoins alimentaires, de les aider à acquérir un ordinateur ou à étendre leur forfait de téléphonie pour assurer la continuité pédagogique. J’ai également augmenté de 10 millions d’euros l’aide spécifique aux étudiants en situation de précarité.
Par ailleurs, comme vous le savez, le Président de la République a annoncé – et le Premier ministre a confirmé devant le Sénat – la création d’une aide spécifique pour les étudiants qui ont perdu leur stage rémunéré ou leur emploi et qui ne sont pas pris en charge par le chômage partiel. Cette aide ouverte à l’ensemble des étudiants est accessible de manière simple par voie dématérialisée.
J’ai également annoncé que nous gèlerions les frais d’inscription pour la rentrée, et nous sommes en train de travailler à la mise en place de mesures spécifiques de façon à garantir que l’accès à l’enseignement supérieur ne soit pas un privilège, mais reste ouvert à l’ensemble de notre jeunesse, y compris celle des classes moyennes qui ne bénéficient pas d’aides par ailleurs.