Intervention de Jacky Deromedi

Réunion du 26 mai 2020 à 9h30
Questions orales — Prise en charge des enfants handicapés français résidant à l'étranger

Photo de Jacky DeromediJacky Deromedi :

Lors de la Conférence nationale du handicap, le 11 février dernier, le Président de la République a pris plusieurs engagements : qu’il n’y ait plus aucun enfant sans solution de scolarisation au mois de septembre prochain, qu’un forfait diagnostic autisme et troubles « dys » soit mis en place pour les 0 à 12 ans ; que tous les enfants disposent d’une solution, dès la rentrée prochaine, pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap ; que les créations de structures adaptées en France soient suffisantes pour faire disparaître, d’ici à la fin de 2021, les départs contraints vers la Belgique.

Pouvez-vous nous dire, madame la secrétaire d’État, où vous en êtes sur tous ces points ?

Par ailleurs, je n’ai pas entendu un mot pour les enfants français en situation de handicap ou « dys » qui résident à l’étranger. Ils n’ont pas les mêmes droits que ceux qui vivent en France ou outre-mer !

En effet, les familles qui en ont les moyens constituent des équipes de spécialistes autour de leurs enfants, afin qu’ils aient une chance de progresser et, parfois, de pouvoir à nouveau intégrer un cycle dit normal. Cet accompagnement de tous les instants est épuisant, physiquement, moralement et financièrement.

Lorsqu’elles ne le peuvent pas financièrement, les familles doivent rentrer en France, avec toutes les conséquences que cela implique au niveau de la scolarité des autres enfants et de la situation professionnelle des parents, et sans certitude d’obtenir une place pour l’enfant.

Une autre solution est le déménagement en Belgique, où elles sont pratiquement certaines de trouver une place et de voir leur enfant correctement pris en charge. Toutefois, le problème familial reste le même pour ce qui est des conséquences sur les autres enfants et sur la situation professionnelle.

Une autre possibilité, encore, est d’accepter d’envoyer l’enfant dans un pensionnat spécialisé en Belgique, loin de la famille. Ce scénario a de très nombreuses conséquences, tant pour l’enfant – à son handicap s’ajoute une rupture émotionnelle fort préjudiciable à son comportement – que pour la famille, avec un risque d’éclatement.

Madame la secrétaire d’État, quelles mesures concrètes peuvent être mises en œuvre pour aider ces familles et faire en sorte que tout enfant en situation de handicap ou « dys » soit accompagné et pris en charge, qu’il réside en France ou à l’étranger.

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