Vos préoccupations sont les nôtres, madame la sénatrice, et notre détermination est totale ! Elle s’inscrit dans le cadre des objectifs posés par le Président de la République, voilà quelques mois, lors de la Conférence nationale du handicap du 11 février 2020. Ce dernier a appelé à la responsabilité de tous, pour une société qui s’adapte, qui ne laisse plus des personnes et leurs aidants, comme vous le dites très justement, seuls face à des difficultés parfois immenses, avec, pour conséquence, des départs non choisis vers l’étranger.
Concrètement, nous agissons pour créer de nouvelles solutions, permettant de répondre à tous les besoins des familles, y compris dans les situations les plus complexes ou les difficultés les plus sévères. Des financements sont dégagés en 2020, notamment pour prévenir les départs non choisis en Belgique – je parle bien de départs subis –, innover en matière de logement inclusif pour les adultes, mais aussi les jeunes adultes, ou encore permettre le développement de petites unités autisme, avec intervention croisée entre santé et médico-social.
Cet investissement en France sera conjugué avec une action pour mieux réguler la qualité et les financements des établissements belges, car, sur ce sujet aussi, nous avons un devoir de qualité. Un travail de conventionnement sera engagé en ce sens pour les structures accompagnant les adultes français, comme c’est déjà le cas pour les enfants.
Ce que la Conférence nationale du handicap a apporté, c’est aussi un projet pour l’accompagnement inconditionnel de toutes les personnes en situation de handicap, précisément afin de prévenir les risques d’errance ou de rupture rencontrés par certaines d’entre elles ou leurs familles. Cela paraît évident, mais, en fait, notre système n’est aujourd’hui pas structuré pour répondre à cette exigence d’accompagnement.
Nous poserons des leviers concrets, avec un numéro unique pour toutes les personnes en grande difficulté afin de lutter contre ce risque d’errance et la mise en place, dans les territoires, de communautés d’acteurs en charge, ensemble, de les accompagner. Nous réussirons si État, collectivités et acteurs de l’accompagnement unissent leurs forces.
La crise a suscité spontanément ces coopérations, si essentielles. Nous sommes en train de soutenir leur action ; elles sont des laboratoires pour construire l’avenir, avec les associations, dont je tiens ici à saluer l’engagement, et avec nos partenaires locaux.
Soyez certaine de ma détermination, madame la sénatrice ! Je remercie vraiment tous ceux qui sont les acteurs de sa concrétisation. Pendant la crise, ils ont rendu tout cela possible !
Je précise enfin que, dans le cadre de la sortie de crise et de la reprise de la scolarisation, les enfants en situation de handicap sont prioritaires pour l’accès à l’école.