Intervention de Franck Riester

Réunion du 26 mai 2020 à 9h30
Questions orales — Situation des écoles d'architecture

Franck Riester :

Madame la sénatrice Robert, permettez-moi de faire un petit rappel au sujet de la réforme de 2018, aboutissement de plusieurs années de réflexion et de concertation sur les écoles d’architecture, qui tend à les rapprocher du modèle universitaire et s’inscrit dans la stratégie nationale pour l’architecture de 2015.

Dans la foulée, cinq décrets ont permis de mettre en œuvre cette réforme : une autonomie scientifique, pédagogique, administrative et financière des ENSA ; un ancrage territorial renforcé avec la présence des métropoles, des régions, des regroupements universitaires et de l’ordre des architectes dans les conseils d’administration ; l’institution auprès des collectivités territoriales d’une mission d’expertise des politiques publiques de l’architecture, du patrimoine, de l’urbanisme et des paysages ; la reconnaissance – vous y avez fait référence – du statut d’enseignant-chercheur ; l’adaptation des processus de recrutement des enseignants-chercheurs.

La question financière et humaine n’a pas été oubliée, même s’il reste évidemment des chantiers à conduire.

S’agissant d’abord de la question des moyens humains, les postes d’enseignant-chercheur ont été sanctuarisés et 65 postes ont été créés en lien avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Nous avons contribué à la déprécarisation des enseignants-chercheurs avec des transferts de postes de contractuel à titulaire, ce qui a permis un rattrapage à 66 % des titulaires.

Pour autant, et pour le dire clairement, je ne suis sourd ni à ce que vous dites, madame la sénatrice, ni aux inquiétudes et difficultés que m’ont relayées dans une lettre collective des directeurs et des présidents de conseil d’administration, lesquels ont été reçus par mes services et le seront pas moi-même prochainement.

Je leur ai annoncé la publication immédiate des postes administratifs vacants en complément de ceux qui ont déjà été publiés en 2019 ou ouverts au concours pour 2020, l’autorisation de recrutement de 149 enseignants-chercheurs en 2020 et le lancement d’une mission de l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC) pour faire un bilan d’étape de la mise en œuvre de la réforme.

Alors, bien sûr, la question de l’immobilier est centrale et les besoins d’investissement dans le patrimoine immobilier de ces écoles d’architecture sont importants : on compte 195 000 mètres carrés vieillissants. Cela fait partie des projets sur lesquels nous travaillons.

Je voudrais conclure sur une vision prospective, car j’ai également annoncé dans mon courrier du 4 mars l’ouverture d’une réflexion sur l’avenir de la formation et de la recherche en architecture, en lien avec l’évolution de la profession d’architecte.

Vous le voyez, nous sommes totalement mobilisés sur cette question de l’enseignement supérieur d’architecture.

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