Les explications de M. Savary et celles de M. le ministre sont relativement inquiétantes.
Vous justifiez le maintien de ce dispositif et son encadrement par le fait que des caisses de retraite s’y sont déjà engagées. Mais rien n’empêchera demain une autre caisse de retraite, dans d’autres circonstances, face à une autre crise – espérons-le de moindre ampleur –, de faire de même.
Les réserves de l’ensemble de ces caisses ont un objectif : assurer les retraites de celles et de ceux qui ont cotisé. En dérogeant à cette règle, comme le disait notre collègue Monique Lubin, vous enfoncez un coin, vous créez un précédent, et rien ne nous garantit qu’à l’avenir ces précédents ne se reproduisent pas.
Nous sommes donc effectivement très inquiets, et vous ne pouvez pas vous retrancher derrière les décisions prises par les responsables de ces caisses de retraite. Ce ne serait pas la première fois que vous contesteriez une décision prise par des partenaires sociaux. Si vous considérez que c’est une erreur, monsieur le ministre, il faut l’assumer et revenir dessus.