Vous avez souligné le fait que la crise avait mis en lumière l'impérieuse nécessité des réseaux et de la couverture numérique, tant il est vrai que la fracture numérique s'est fait sentir dans nos territoires. Le calendrier des déploiements a été impacté par la crise sanitaire. De nouvelles priorités se font jour, ce qui est naturel. Il faut mettre de la pression dans le tube, comme vous le dites, pour que les engagements soient tenus et que les opérateurs soient totalement mobilisés vers ces objectifs.
Dans ces conditions, le lancement des enchères de la fréquence 5G est-il actuellement pertinent ? Martin Bouygues a récemment déclaré qu'à ses yeux la 5G ne constituait pas la priorité du pays dans le climat économique actuel, même si chacun a conscience que cette 5G est nécessaire à terme. Il semblerait qu'on ne soit pas totalement certain des apports que permettra la 5G. Le sujet donne lieu à de nombreux débats, ce qui est tout à fait normal s'agissant de ce type d'innovation. Ces débats doivent avoir lieu. Le Gouvernement s'est doté d'une méthode consistant à peser le pour et le contre. Quels sont les arguments qui vous pousseraient à maintenir le nouveau calendrier annoncé par l'Arcep pour ces enchères, avec pour échéance la fin du mois de juillet ou septembre prochains ?