Pendant que le monde compte les morts du coronavirus, les crises s'aggravent partout. En Libye, alors que la conférence internationale de Berlin prévoyait un embargo sur les armes, ces dernières affluent de toutes parts. Selon un récent rapport de l'ONU, des avions de chasse russes apportent un soutien au général Haftar dans l'est de la Libye, et des sociétés de sécurité émiraties tentent d'empêcher les navires turcs d'acheminer des armes pour le gouvernement d'union nationale. Une résolution du conflit libyen est-elle encore envisageable ? La concertation avec les autres pays membres de l'Union européenne est-elle toujours possible pour essayer d'améliorer la situation ?
Les autorités chinoises continuent à jouer un double jeu et à adopter des postures ambiguës. En Birmanie, Pékin entretient des relations à la fois avec le gouvernement birman et avec les groupes rebelles. La Chine joue un double jeu en Corée du Nord et, sur le front de la pandémie, Pékin envoie des tonnes de matériel humanitaire dans le monde entier tout en formulant de vives critiques contre certaines démocraties occidentales. Cette stratégie ambiguë n'est-elle pas destinée à conquérir de nouveaux pays amis et à les rendre dépendants d'aides chinoises ? À la veille d'une nouvelle guerre froide avec les États-Unis, quelle stratégie l'Europe doit-elle développer ? Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'inquiète lui-même de l'assurance que prend la Chine et de sa montée en puissance.