Il y a quelques semaines, comme beaucoup de nos compatriotes, j'ai été quelque peu perturbé en entendant les propos tenus par l'un des dirigeants d'un laboratoire pharmaceutique français concernant la primeur qui serait réservée aux États-Unis en cas de découverte d'un vaccin contre le coronavirus. Je peux comprendre qu'il faut des financements pour accélérer la recherche et qu'à ce titre, les États-Unis ont certainement apporté une contribution non négligeable. Toutefois, face à cette crise sanitaire sans précédent qui, à ce jour, a touché près de six millions de personnes et fait plus de 300 000 morts, je reste persuadé que c'est notre esprit de solidarité internationale qui doit l'emporter sur les intérêts mercantiles. Quel est votre point de vue sur ce sujet ? Plus globalement, quelle est la stratégie de la France en matière de collaboration avec tous les autres pays du monde pour éradiquer ce virus ? Quid, également, de la position de nos voisins, dans le cadre de la coopération européenne annoncée par le Président de la République ? Sommes-nous réellement dans une logique de partage des savoir-faire et des compétences au profit du plus grand nombre, ou plutôt dans une démarche de chacun pour soi ?
Notre collègue Robert Laufoaulu, sénateur des Îles Wallis et Futuna, est bloqué en quarantaine obligatoire à bord d'un navire au large de Wallis. Il me demande de vous alerter sur deux points. D'une part, voilà plus de deux mois que quelques personnes originaires de Wallis et Futuna sont bloquées à Fidji et demandent le rapatriement. Pourquoi sont-elles toujours bloquées ? Que font vos services pour faire avancer les choses ? D'autre part, M. Laufoaulu s'inquiète de la situation au Vanuatu à la suite du cyclone Harold qui a ravagé cet archipel. L'île de Santo, la plus francophone du Vanuatu, a été très lourdement touchée, et le maire de la capitale de cette île a demandé l'aide de l'ambassade de France, qui ne peut répondre faute de moyens. M. Laufoaulu souhaiterait donc que notre pays fasse un geste pour la réparation de la mairie, qui a été construite par la France avant l'indépendance, et dont la Chine voudrait financer la réhabilitation, ce qui symboliquement serait regrettable.