Je vous remercie, Monsieur le Préfet, d'avoir accepté cette audition. Tous les collègues de cette mission sont très mobilisés et espèrent faire avancer ce sujet sensible sur lequel j'ai un certain nombre de questions à vous poser.
Tout d'abord, pouvez-vous nous dressez un panorama général du trafic de stupéfiants en provenance de Guyane vers l'Hexagone ?
Pouvez-vous également nous faire un bilan de la mise en oeuvre du « Plan mules » et, plus précisément, de ses déclinaisons sur le territoire guyanais ?
Pouvez-vous nous faire un point sur les contrôles effectués (évolution du nombre, saisines, effet dissuasif) sur le Maroni, à la frontière du Suriname et à l'aéroport de Cayenne ?
Pourquoi le scanner à ondes millimétriques, qui a tant fait parler de lui, n'est-il pas encore en place ? Est-ce du fait d'un manque de personnel ? Comment y remédier ?
La campagne de prévention contre les risques sanitaires liés aux stupéfiants lancée par le gouvernement est-elle efficace en Guyane et contre les trafics ? Existe-t-il une stratégie de lutte prenant en compte l'ensemble des déterminants sociologiques (financier, ethnique, géographique...) de l'adhésion des « mules » à leur réseau de trafic de stupéfiants ? Comment, concrètement, ont lieu les campagnes de prévention sur le terrain, et quel est leur nombre annuel ? Quelles perspectives d'amélioration vous semblent les plus souhaitables en matière de prévention ?
La Préfecture met en oeuvre depuis février 2019 un dispositif consistant à notifier des interdictions de vol à l'encontre de certains passagers par voie d'arrêté préfectoral. Ce dernier est-il efficace et fonctionnel sur le plan juridique ?
Enfin, pouvez-vous nous faire un point sur la coopération internationale pour lutter contre ce trafic avec les pays de la région, notamment le Suriname ?