Mes chers collègues, nous continuons nos auditions dans le cadre de la mission d'information sur le trafic de stupéfiants en provenance de Guyane. Constituée à l'initiative de La République en Marche, notre mission a pour ambition d'évaluer la politique et les moyens mis en oeuvre pour lutter contre ce trafic, et de proposer des pistes d'amélioration pour en renforcer l'efficacité.
Au-delà des enjeux sécuritaires, nous nous intéressons à la dimension sociale et humaine de ce phénomène, qui est un fléau et un drame pour la Guyane, notre rapporteur en a déjà témoigné, en examinant aussi bien les actions de prévention mises en place que le parcours judiciaire et la question de la réinsertion des « mules ».
Nous entendons aujourd'hui M. Nicolas Prisse, Président de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives - la MILDECA, accompagné de Mme Amélie Dieudé, chargée de mission Douane dans cette même structure.
Créée en 1982, la MILDECA vise à coordonner la politique nationale de lutte contre la drogue, en s'intéressant tant à la prévention, à la santé et à l'insertion, qu'à l'application de la loi, à la lutte contre les trafics et à la coopération internationale.
Nous pourrons plus particulièrement évoquer, au cours de cette audition, le plan d'action interministériel de lutte contre le phénomène des « mules » en provenance de Guyane. Signé il y a un peu plus d'un an, le 27 mars 2019, le protocole de mise en oeuvre de ce plan interministériel vise notamment à renforcer les moyens de contrôle sur l'ensemble du trajet emprunté par les « mules » guyanaise. Un premier bilan pourrait en être dessiné.
Je cède toute de suite la parole à Antoine Karam, rapporteur de notre mission, après quoi je propose que M. Prisse et Mme Dieudé interviennent à leur convenance sur le sujet qui nous rassemble cet après-midi.