Monsieur le secrétaire d’État, je m’exprime, bien sûr, en ma qualité de sénateur, mais aussi en tant que présidente de la mission locale Nice-Côte d’Azur.
Dans les Alpes-Maritimes, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a bondi de 41, 5 % au cours des trois derniers mois. Ce sont évidemment les jeunes de moins de 25 ans qui paient le plus lourd tribut, avec une hausse de 39, 5 % de demandes rien qu’en avril.
À la même période, en 2019, la mission locale Nice-Côte d’Azur recensait 834 recrutements, alors que 112 seulement seront finalisés cette année, soit une baisse d’insertion professionnelle de 84 % en un an.
Du côté de l’apprentissage, la situation n’est pas meilleure : les élèves sont moins nombreux à pouvoir suivre les cours dans les CFA, puisque ces établissements rouvrent à la carte.
Autre problème pour les apprentis, cela a été indiqué : leur diplôme est menacé, puisque leur formation pratique a été stoppée ou annulée. De nombreuses entreprises qui les accueillent en temps normal ont été fermées et rouvrent sous conditions.
Ces conséquences inquiétantes sur les contrats d’apprentissage se remarquent plus particulièrement dans certains secteurs importants dans les Alpes-Maritimes. Je pense à l’hôtellerie et à la restauration, puisque les offres sont moins nombreuses, alors que 80 % des contrats d’apprentissage courent entre avril et octobre.
Monsieur le secrétaire d’État, entendez-vous élargir le fonds d’aide aux jeunes afin de pouvoir apporter un soutien plus durable que l’aide exceptionnelle de 200 euros par jeune qui a été annoncée en mai ?
Comptez-vous renforcer les contrats aidés dans le secteur non marchand, notamment au sein des collectivités territoriales ?
Enfin, l’emploi des jeunes passera forcément par une baisse des charges. Il faut qu’il y ait une incitation financière. À cet égard, seriez-vous favorable à une exonération des charges pour les entreprises qui recruteraient un jeune en CDI ?